Comment la 5G construit l’IoT « nouvelle génération »
12/06/2019
4min
Bienvenue dans le monde de l’Internet Of Everything ! Avec l’arrivée de la 5G prévue en 2020, les objets connectés vont connaître une véritable révolution. Cette nouvelle génération de standard va bien plus loin qu’une 4G améliorée. Elle promet de nouvelles possibilités et possède une capacité d’adaptation sans précédent. Actuellement déployée dans 83 pays, la 5G sera 100 fois plus performante que la 4G et s’adaptera à tout type d’objets connectés. Le réseau 5G n’aura donc à peu près rien à voir avec ce que nous connaissons des réseaux mobiles aujourd’hui. Le milieu le plus impacté sera l’IoT (Internet of Things, internet des objets en bon français) qui va voir son marché exploser.
Des performances sans précédent
La 5G est testée depuis 3 ans dans plusieurs buts : accélérer l’échange d’informations, sécuriser le partage, transférer plus de données et consommer moins d’énergie. Dans le domaine spécifique de l’IoT, elle divise les objets connectés en trois sections :
- L’IoT bas débit qui n’envoie que peu de données en continu ou après un événement. Les capteurs issus de la domotique ou des smart cities font partie de cette famille. Leur spécificité : peu énergivores, ils sont placés dans des lieux où le changement de batterie est difficile.
- L’IoT haut débit utilise un débit fort et demande un temps de latence faible. Les outils de surveillance ou la vidéo immersive en temps réel sont à inclure dans l’IoT haut débit.
- L’IoT critique rassemble tous les objets qui exigent un temps de latence très court puisqu’ils envoient des informations en temps réel. Les voitures autonomes ou les outils d’e-santé sont représentatifs de cette famille.
La 5G a donc été pensée pour répondre à ces trois familles :
- IoT bas débit : grâce à la suppression de la 2G et la mutualisation avec le LPWAN, la 5G consomme très peu d’énergie. Selon la technologie choisie, elle permet de prolonger l’autonomie d’une batterie.
- IoT haut débit : en facilitant la transmission à grande échelle, la 5G permet d’envoyer et de recevoir très rapidement de nombreuses données. Son temps de latence estimé est de 1 ms contre 15 ms pour la 4G.
- IoT critique : la 5G a également été construite autour des questions de sécurité. Les modèles de recherche affichent une fiabilité de 99 999 %.
Pour les professionnels, la 5G devrait répondre à une question majeure : celle de l’interopérabilité. Plus besoin d’hésiter entre le LoRa, le NB-IoT ou la carte SIM, la 5 G est universelle via l’IP. Par ailleurs, la technologie promet d’intégrer nativement une composante IoT.
Le développement des technologies LTE-M et NB-IoT
Conjointement au développement de la 5G, les industriels ont amélioré les normes d’évolution. Zoom sur les deux technologies les plus prometteuses : NB-IoT et LTE-M.
NB-Iot (pour Narrowband IoT) est un atout sérieux lorsque l’objectif concerne l’utilisation d’énergie. Cette technologie d’infrastructure pourrait offrir 10 ans d’autonomie à une batterie de 5 Wh grâce à une optimisation d’énergie et de récupération de l’énergie ambiante. NB-IoT exploite une bande de fréquence 200 KhZ et sert aux capteurs fixes qui n’ont besoin que d’un faible volume de données comme les compteurs d’eau ou d’électricité.
La technologie LTE-M s’utilise beaucoup dans la téléphonie mobile puisqu’elle est compatible avec les réseaux existants et n’exige pas l’acquisition de nouveaux modems. Son taux de transfert étant élevé, le LTE-M évoluera également dans les milieux comme la télésurveillance ou les véhicules autonomes. Autre atout : le LTE-M supporte les échanges de voix et la mobilité des objets.
Les conséquences de la 5G sur le marché de l’IoT
Aussi bien dans le domaine privé que professionnel, la 5G devrait conquérir le cœur de tous ! Dans son rapport, GSMA estime que les connexions IoT vont tripler en 2025 pour parvenir à 25 milliards de connexions. De son côté, Ericsson parie sur 4,5 milliards de connexions longue portée et 17,8 milliards courte portée en 2024.
Dans le domaine B2B, la principale évolution portera sur le Cloud Computing. Très populaire aujourd’hui, il profitera pleinement de la 5G pour s’étendre à travers le monde.
Quelques industries en profiteront également : la voiture autonome, la vidéosurveillance, la santé et les opérations à distance.
Les deux premiers secteurs s’appuieront sur le temps de latence réduit pour améliorer leurs outils. Grâce à une communication facilitée, la voiture peut réagir plus vite et éviter les accidents de la route.
En santé ou opération à distance, les machines seront suffisamment fluides pour effectuer une opération souple et performante. Les opérations chirurgicales à distance ont donc de beaux jours devant elles.
Bien que très prometteuse, la 5G ne va pas s’installer rapidement, ses coûts élevés ralentissant une diffusion massive. Entre son modèle d’affaires, le prix de la connexion et le coût de l’électronique, il faudra attendre quelques années pour la voir fleurir partout.
Comment la 5G construit l’IoT « nouvelle génération »
12/06/2019
4min
Bienvenue dans le monde de l’Internet Of Everything ! Avec l’arrivée de la 5G prévue en 2020, les objets connectés vont connaître une véritable révolution. Cette nouvelle génération de standard va bien plus loin qu’une 4G améliorée. Elle promet de nouvelles possibilités et possède une capacité d’adaptation sans précédent. Actuellement déployée dans 83 pays, la 5G sera 100 fois plus performante que la 4G et s’adaptera à tout type d’objets connectés. Le réseau 5G n’aura donc à peu près rien à voir avec ce que nous connaissons des réseaux mobiles aujourd’hui. Le milieu le plus impacté sera l’IoT (Internet of Things, internet des objets en bon français) qui va voir son marché exploser.
Des performances sans précédent
La 5G est testée depuis 3 ans dans plusieurs buts : accélérer l’échange d’informations, sécuriser le partage, transférer plus de données et consommer moins d’énergie. Dans le domaine spécifique de l’IoT, elle divise les objets connectés en trois sections :
- L’IoT bas débit qui n’envoie que peu de données en continu ou après un événement. Les capteurs issus de la domotique ou des smart cities font partie de cette famille. Leur spécificité : peu énergivores, ils sont placés dans des lieux où le changement de batterie est difficile.
- L’IoT haut débit utilise un débit fort et demande un temps de latence faible. Les outils de surveillance ou la vidéo immersive en temps réel sont à inclure dans l’IoT haut débit.
- L’IoT critique rassemble tous les objets qui exigent un temps de latence très court puisqu’ils envoient des informations en temps réel. Les voitures autonomes ou les outils d’e-santé sont représentatifs de cette famille.
La 5G a donc été pensée pour répondre à ces trois familles :
- IoT bas débit : grâce à la suppression de la 2G et la mutualisation avec le LPWAN, la 5G consomme très peu d’énergie. Selon la technologie choisie, elle permet de prolonger l’autonomie d’une batterie.
- IoT haut débit : en facilitant la transmission à grande échelle, la 5G permet d’envoyer et de recevoir très rapidement de nombreuses données. Son temps de latence estimé est de 1 ms contre 15 ms pour la 4G.
- IoT critique : la 5G a également été construite autour des questions de sécurité. Les modèles de recherche affichent une fiabilité de 99 999 %.
Pour les professionnels, la 5G devrait répondre à une question majeure : celle de l’interopérabilité. Plus besoin d’hésiter entre le LoRa, le NB-IoT ou la carte SIM, la 5 G est universelle via l’IP. Par ailleurs, la technologie promet d’intégrer nativement une composante IoT.
Le développement des technologies LTE-M et NB-IoT
Conjointement au développement de la 5G, les industriels ont amélioré les normes d’évolution. Zoom sur les deux technologies les plus prometteuses : NB-IoT et LTE-M.
NB-Iot (pour Narrowband IoT) est un atout sérieux lorsque l’objectif concerne l’utilisation d’énergie. Cette technologie d’infrastructure pourrait offrir 10 ans d’autonomie à une batterie de 5 Wh grâce à une optimisation d’énergie et de récupération de l’énergie ambiante. NB-IoT exploite une bande de fréquence 200 KhZ et sert aux capteurs fixes qui n’ont besoin que d’un faible volume de données comme les compteurs d’eau ou d’électricité.
La technologie LTE-M s’utilise beaucoup dans la téléphonie mobile puisqu’elle est compatible avec les réseaux existants et n’exige pas l’acquisition de nouveaux modems. Son taux de transfert étant élevé, le LTE-M évoluera également dans les milieux comme la télésurveillance ou les véhicules autonomes. Autre atout : le LTE-M supporte les échanges de voix et la mobilité des objets.
Les conséquences de la 5G sur le marché de l’IoT
Aussi bien dans le domaine privé que professionnel, la 5G devrait conquérir le cœur de tous ! Dans son rapport, GSMA estime que les connexions IoT vont tripler en 2025 pour parvenir à 25 milliards de connexions. De son côté, Ericsson parie sur 4,5 milliards de connexions longue portée et 17,8 milliards courte portée en 2024.
Dans le domaine B2B, la principale évolution portera sur le Cloud Computing. Très populaire aujourd’hui, il profitera pleinement de la 5G pour s’étendre à travers le monde.
Quelques industries en profiteront également : la voiture autonome, la vidéosurveillance, la santé et les opérations à distance.
Les deux premiers secteurs s’appuieront sur le temps de latence réduit pour améliorer leurs outils. Grâce à une communication facilitée, la voiture peut réagir plus vite et éviter les accidents de la route.
En santé ou opération à distance, les machines seront suffisamment fluides pour effectuer une opération souple et performante. Les opérations chirurgicales à distance ont donc de beaux jours devant elles.
Bien que très prometteuse, la 5G ne va pas s’installer rapidement, ses coûts élevés ralentissant une diffusion massive. Entre son modèle d’affaires, le prix de la connexion et le coût de l’électronique, il faudra attendre quelques années pour la voir fleurir partout.