Comment faire le choix de son infrastrucure IT ? Quand elle a été choisie au gré des évolutions technologiques ou des effets d’annonces, l’infrastructure informatique peut devenir un complexe très hétérogène : une base de données par ici, une application par-là, une intégration jamais terminée… De quoi alourdir la charge de travail des métiers. Et, cerise sur le gâteau, de prendre plus de risques face aux cyberattaques.

Pour autant, est-ce si important de repenser le choix de son infrastructure IT ? Oui, puisqu’une infrastructure vieillissante est à l’opposé des notions d’agilité et de flexibilité qui préparent l’entreprise au monde de demain. Mais, point de leçon de morale ici. Regardons plutôt les éléments à prendre en compte et les solutions existantes pour savoir pourquoi et comment migrer son infrastructure IT.

Un bon choix d’infrastructure IT intègre les ressources, les environnements et la stratégie

L’humain reste au centre de la décision

Le premier regard à avoir porte sur son équipe. De quelles compétences est-elle composée ? Quels sont les recrutements à venir ? Quel est le niveau de maturité de l’équipe ? Si elle se repose sur ses ressources internes, la DSI doit adapter ses choix. Toutefois, l’entreprise peut arriver plus rapidement à son objectif si elle missionne des prestataires pour apporter les compétences manquantes, de manière ponctuelle ou plus durable.

Les contraintes ont elles aussi une place dans la réflexion

Banque, santé, assurances (voir notre article dédié aux enjeux des métiers de l’assurance en 2024)… Les secteurs à forte contrainte réglementaire sont soumis à une deuxième limite : la législation. Lorsque les données en jeu sont sensibles, elles sont plus encadrées par les lois, obligeant ainsi les entités à aménager l’espace dans lequel elles accèdent auxdites données. Tous les secteurs n’organisent pas leur infrastructure IT de la même manière. Nous avons d’ailleurs rédigé un article sur les données de santé et la RGPD

Lorsque l’infrastructure historique bloque les évolutions, le changement d’un petit élément peut apporter assez de souffle aux métiers pour libérer le management et revoir sa façon de travailler. Par exemple, l’entreprise peut penser à l’infrastructure bimodale, mélange de Cloud et d’infrastructure monolithique, qui modernise sans tout renouveler. Un accès aux API lui offre également la possibilité de simplifier ses procédures tout en respectant les contraintes de lois.

Le ROI dans la ligne de mire pour choisir son infrastructure

Dans un monde en mouvement constant, on peut se demander l’intérêt de changer d’infrastructure informatique. Rester à jour, oui, mais pour combien de temps ? Faudra-t-il tout repenser dans 5 ans ? Renouveler son infrastructure informatique représente un coût considérable, comme le montre Gartner qui évalue les dépenses à 3,9 milliards de dollars en 2021. La DSI ne souhaite probablement pas investir à (trop) court terme. Surtout lorsque l’entreprise éponge encore les dommages de la crise Covid. Le choix de l’infrastructure doit donc répondre à une stratégie technologique, mais aussi financière.

Faut-il préférer une infrastructure on-premise ou Cloud ?

38 % des cadres supérieurs parlent des pressions exercées sur les équipes IT pour migrer sur le Cloud. Mais le on-premise n’a pas dit son dernier mot. Pour des questions de législation, de sécurité ou de vitesse, il reste choix favori.

Réaliser un audit pour mieux comprendre la situation et dessiner la trajectoire de demain

Halte à la solution toute faite, réalisons d’abord l’état des lieux de l’infrastructure informatique actuelle en regardant :

  • Son niveau ;
  • Ses évolutions ;
  • La gestion des équipes et des utilisateurs ;
  • Les incidents ;
  • La disponibilité

L’audit se place en aide à la décision pour ne pas choisir la solution la plus aguicheuse, mais la plus pertinente pour faire le bon choix d’infrastructure IT.

Quelles différences vis-à-vis de la gestion des données ?

Pour ce qui est de la proximité entre les données et les applications, un système on-premise est préférable afin que les deux éléments soient physiquement près . Dave Nielsen, responsable des écosystèmes chez Redis Labs, l’explique bien :

« De grandes collections de données peuvent prendre des heures, voire des jours, pour passer d’un centre de données au cloud. Les applications on-premise travaillant avec des données volumineuses doivent être situées à proximité des données, où elles peuvent mieux interagir avec les données. »

Autre point de différence : les sauvegardes de données. Dans le nuage, celles-ci sont plus récurrentes et gérées directement par le Cloud provider, devenant un élément différenciant selon la stratégie de l’entreprise.

Quelles différences vis-à-vis des coûts ?

Lorsqu’on se penche sur la répartition des budgets, les variables entre les deux types de structure sont nombreuses :

  1. La taille actuelle et future de l’infrastructure IT. Si celle-ci n’a pas vocation à changer, le ROI optimal de l’investissement sur une infrastructure on-premise se situe autour de 3 à 5 ans. Le Cloud se pose en solution de choix pour répondre à un besoin de flexibilité et de changement d’échelle puisqu’il gère très bien les variations de taille de l’infrastructure tout en lissant les coûts.
  2. Le hardware : la préférence va clairement au Cloud puisqu’il ne représente pas de budget, en tout cas, pas isolé.
  3. Le FAI : il assez transparent lorsqu’on a une infrastructure maison. Sur le Cloud, il demande un débit, donc un coût, supérieur.
  4. Les coûts annexes : le data center et son entretien, la climatisation ou l’électricité sont à réfléchir sur site. À distance, ils ne représentent rien de plus que le coût de l’abonnement.

Selon la répartition des budgets, la trésorerie disponible à l’instant T et les possibilités d’évolutions, le choix portera sur l’une ou l’autre infrastructure IT.

Quelles différences vis-à-vis de la sécurité ?

L’infrastructure on-premise est préférée pour stocker ses données sensibles et ses applications historiques qui ne peuvent s’envoler sur le cloud. Mais, elle n’échappe pas au risque d’incidents physiques. Si l’infrastructure n’est pas répliquée, entièrement ou en partie, tout est perdu.

Lorsque la DSI vise une infrastructure Cloud, elle a pour mission de questionner les dispositifs de sécurité : lieu d’hébergement, certifications, audits, experts en cybersécurité…

Pour être en phase avec le monde d’aujourd’hui et anticiper celui de demain, penser à son infrastructure IT est incontournable. Le plus important n’est pas de choisir la solution qui fait le plus de bruit, mais celle qui convient le mieux en fonction de ses propres paramètres. Pour vous aider dans votre choix, posez vos questions à notre équipe.

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